mardi 26 juin 2012

Pourquoi on a pas ça en France?

Comme d'habitude, je suis très en retard dans mes mises à jours blogesques.

J'ai donc décidé de parler d'un truc inutile ce soir: les choses qu'on trouve au Japon mais que la France n'a pas encore inventé (ou dont la France ne veut pas-cette solution étant sans doute la bonne).
J'ai nommé... les pochettes/fichiers/fourre-tout aux décorations invraisemblables qu'on trouve à tous les coins de rue, parfois distribuées gratos à l'entrée de la cantine (au même titre que les paquets de mouchoirs, ce qui m'a permis de ne pas dépenser un centime d'yen toute l'année pour des mouchoirs, YATTA), souvent vendues comme souvenir joignant l'utile à l'agréable au temple, lors des matsuris, dans les librairies etc etc... Très utile pour trier ses cours, les japonais n'ayant jamais recours, étrangement, à nos bonnes vieilles pochettes A4 cartonnées et élastiquées.

Ci-dessous, un échantillon des fichiers en ma possession:
Si Ghibli est surreprésenté, One Piece défend son bout de gras. D.Gray Man est l'outsider.

Ceci n'est, je le répète, qu'un ECHANTILLON, ma collection complète contenant un canari-sumo, Kumamon (la mascotte de Kumamoto, rappelez vous), un bébé panda (Il le fallait. Mais j'ai résisté aux autres bébés animaux dispos dans la boutique universitaire), un Luffy en grand format, et d'autres choses plus ou moins identifiables.

A cette collection qui s'agrandit de jour en jour, je tiens à ajouter mon cochon-fiches mémoires, un peu solitaire, mais qui ne va pas tarder à être rejoint par son ami l’hippopotame. Et, oui, j'ai trouvé tout ça à la boutique Doshisha, réservée à des étudiants d'une moyenne d'âge de 23 ans. On est au Japon, ne l'oubliez pas.

Car on a jamais assez de pochettes plastiques otaku.

vendredi 25 mai 2012

Rendez-vous en terre sacrée

Samedi dernier, j'ai enfin pu me rendre à Ise, haut lieu spirituel japonais -il faut dire que j'en rêvais depuis mon arrivée en septembre.

Ise est une petite ville fantôme, ou presque, que les touristes n'arpentent que pour une seule raison, et quelle raison! En effet, la petite ville abrite le sanctuaire Ise-jingu, ou Grand Sanctuaire d'Ise, le sanctuaire le plus sacré du Japon: pourquoi? Dédié à Amaterasu, déesse du soleil et ancêtre de l'empereur en personne (oui, il n'a pas n'import qui comme ancêtre!), le sanctuaire abrite l'une des reliques les plus importantes du patrimoine japonais, le miroir sacré de l'empereur (Yata no Kagami). Les autres objets saints du Trésor Impérial Du Japon sont une épée (Kusanagi no tsurugi) et un curieux objet, le magatama, sorte d'amulette préhistorique (appelé Yasakani no magatama).

Le Grand sanctuaire est en fait constitué d'une multitudes de petits sanctuaires shinto, dont les plus importants, les sanctuaires "extérieur" (Geku) et "intérieur" (Naiku).

La visite en image: un petit peu décevant quand on est habitué aux splendeurs kyotoïtes, mais l'aspect austère est assez impressionnant, tout comme la forêt de cèdres gigantesques qui cache les deux sanctuaires en son sein.




L'enceinte ultra sacré: au delà, pas le droit d'entrer dans le périmètre et pas le droit aux photos... 

Chez Totoro.



Après Geku (sanctuaire extérieur) nous nous rendons à Naiku (intérieur) dans ce charmant bus façon écoliers en vadrouille.


L'entrée de Naiku.




Une réplique de ce à quoi ressemble le coeur du sanctuaire que nous ne pouvons voir. les bâtiments sont détruits tous les vingt ans et reconstruits à l'identique selon un rituel très précis. 


Parce qu'on est au Japon, des drapeaux surgissent de nulle part dans la forêt.


Nous prenons ensuite un bus pour nous rendre à ce qui, pour tout vous avouer, m'a vraiment attiré à Ise: Meoto Iwa. L'explication en image... bon, après des vues des fenêtres du bus: rizières et autres châteaux isolés.


Un phoque farceur, aussi, croisé sur le chemin de Meoto Iwa... Les américains ne se sont toujours pas remis de l'appellation française "phoque" qui ne leur évoque que le célèbre mot à  4 lettres F***. Ca ne se prononce même pas pareil, d'abord.
Après vérification, c'est sans doute un lion de mer, mais j'y connais rien moi.

Le dos de Meoto Iwa...

Juliet et Elsa!

Un teaser?
TADAAAAAAM
Voilà, j'ai parcouru 400 kilomètres pour voir deux rochers liés par une corde, alias Meoto Iwa. MAIS ATTENTION, pas n'importe quel rocher, hein, je suis très sélective. Non, ceux là, ce sont des rochers mariés, représentant l'union d'Izanagi et d'Izanami, dieux shinto à l'origine du Japon: l'épouse d'Izanagi, Izanami, a en effet littéralement donné naissance aux îles qui constituent aujourd'hui l'archipel japonais.

Bien sûr, la ballade se transforme en séance photos.







Il y a aussi tout plein de petites grenouilles mignonnes au sanctuaire qui avoisine les pierres! sans doute une divinité locale.




Retour en bus à notre auberge de jeunesse hippie où l'on passe une belle soirée avec des japonais beaucoup plus âgés qu'ils n'en ont l'air. Je ne m'y fais toujours pas.


Le lendemain, direction Kashikojima et la baie d'Ago réputée pour ses perles, avec une petite croisière sur un galion espagnol. Oui oui, vous avez bien lu.




Une ferme de perles.

Retour en train à Kyoto: Alex a de la compagnie.

C'est tout pour aujourd'hui! Demain, départ pour Tottori et ses dunes infinies...


vendredi 18 mai 2012

Au festival de la rose trémière

Le 16 mai, Doshisha a eu un geste plus que généreux en annulant toutes les classes du matin pour que nous puissions assister au plus ancien matsuri de Kyôto, l'Aoi Matsuri (葵祭り soit festival de la rose trémière qui en décore les chars ornementés).

Officiellement, cela se passe le 15 mai, manque de pot, la seule journée de pluie est tombée le 15, le matsuri s'est donc déroulé le 16 sous un soleil de plomb. Car oui, il fait désormais 28°C au Japon, et je commence officiellement ma phase de liquéfaction.

L'Aoi matsuri a été instauré il y a près de 1400 ans, afin de prier les Dieux d'offrir de bonnes récoltes. Apparemment, ça a marché, vu que la tradition se perpétue aujourd'hui ! Le festival consiste en un défilé de costumes d'époque, de chevaux et de chars à boeufs, entre les jardins du palais impérial (où ces photos ont été prises) et le sanctuaire Kamigamo en passant par une pause déjeuner au sanctuaire Shimogamo.. Joli, mais malheureusement un peu monotone, tout comme le Jidai Matsuri en octobre.

La suite en images...







Nuée de photographes, vue banale au Japon.










Sans doute un cheval sacré, qui n'est pas monté.



Une future miss.


C'est de la triche, le palanquin est monté sur roues.





Certaines petites veinardes sont à l'ombre...