jeudi 24 novembre 2011

La montagne tempétueuse: 嵐山

La mue de Panda Lost in Japan n'est pas due au hasard: le temps du kôyô (紅葉, littéralement "feuilles cramoisies") est enfin arrivé à Kyôto.

Le kôyô est à l'automne ce qu'est le Hanami (花見, "voir les fleurs") au printemps. Le signal de départ d'une nouvelle saison et d'un nouveau rythme de vie. Mais contrairement à l'éphémère hanami, le kôyô peut s'étendre sur trois semaines. S'il n'est pas aussi connu des touristes étrangers que la célèbre floraison rose pâle des sakuras, le kôyô et l'un des évènements les plus attendus des japonais, qui se pressent en masse dès l'annonce des premiers rougissements de feuilles d'érables pour immortaliser l'instant avec leur gros Nikon. Il faut dire aussi que le kôyô n'a rien à voir avec notre automne à nous, pauvres européens. Car les érables prennent une robe flamboyante qui va de l'orange vif au pourpre en passant par le rouge sang: un spectacle sans pareil! Nombre de kyôtoïtes assurent d'ailleurs qu'il s'agit de la meilleure saison de l'année pour visiter Kyôto, encore plus que le printemps. C'est pourquoi internet regorge de sites annonçant la progression heure par heure (si si) du rougissement des feuilles afin d'alerter les randonneurs à l'affût. Et après avoir vu ce spectacle flamboyant, je comprends très bien.

Accompagnée de deux amis, Takuya-kun et Miguel-kun, je suis donc allée hier (et oui, c'était férié niark niark) à Arashiyama (嵐山, quartier montagneux de l'extrême ouest de Kyôto, bordé par la rivière Katsura. Le temps était idéal pour flâner dans les rues et les chemins de forêts, et s'extasier devant chaque feuille d'érable (momiji も紅葉: les plus observateurs auront remarqué que le mot "momiji" s'écrit avec les mêmes kanjis (caractères) que le mot "kôyô", seulement on utilise une lecture différente selon le mot! Oui, le japonais, qu'est-ce que c'est compliqué...).

Je vais à présent vous laisser observer les photos pour que vous puissiez vous faire une idée de l'éclat des feuilles de momijis. Bon visionnage! 















































1 commentaire:

  1. Nos arbres dont les feuilles sont déjà tombées font bien pâle à côté de ces majestueux érables... Difficile de choisir entre le Hanami et le Kôyô, tant pis,quand je serais grande... je viendrais pour les deux !

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