mardi 4 octobre 2011

"I'm feeling like I finally live here"

Je sais, ça fait un bail que je n'ai pas écrit ici. Pour être sincère, la première semaine de cours s'est révélée usante -ben oui, à glandouiller pendant presque 4 mois, on perd les bonnes vieilles habitudes. Et aussi, j'avais la flemme. Enfin, pas grand chose à raconter: avec les cours qui débutent (21h par semaine, j'ai vu les choses en grand), je ne suis pas allée bien loin dans mes explorations kyotoïtes. Mais elles vont reprendre cette semaine, soyez en certains...

Finalement, cette première semaine m'a fait réaliser, pour la première fois, qu'une routine rassurante et somme toute agréable se mettait en place. Non pas que les découvertes aient cessé, loin de là. Mais le rythme des jours qui coulent paraît plus assuré, moins fébrile que lors de mon arrivée dans l'ancienne capitale.

J'ai commencé à prendre des habitudes, et ce tissage d'actes quotidiens me paraît devenir un nouveau chez moi. C'est Teri qui a eu le bon mot, comme d'ordinaire. Chaque jour, nous allons à l'université en vélo -5 km environs nous en sépare. Et tous les soirs, comme une colonie de vacances, nous nous en retournons, par les berges de la Kamogawa, dans la lueur flamboyante du soleil couchant (à partir de 16h30: si quelqu'un a une explication incluant des longitudes ou latitudes, une position par rapport à l'équateur et/ou un degré de l'inclinaison de la terre, je prends).
C'est alors que Teri m'a sorti "I'm feeling like I finally live here".
Teri trouve toujours le moyen d'exprimer simplement ce que tout le monde ressent sans mettre le doigt dessus. La période d'adaptation n'est pas entièrement achevée, je crois, mais le sentiment d'être un gaijin perdu au milieu de la foule japonaise s'estompe.

Pourquoi? Sans doute grâce à cette routine qui s'installe.

Les repas du midi au "fast food" japonais au coin de l'université, où chacun sélectionne comme à la loterie son plat du jour. Tout étant en japonais, sans photos explicatives, j'ai maintenant un véritable don pour m'attirer les plats les plus étranges, comme des nouilles froides au navet ou le boeuf au curry... sans boeuf.

Le dit "bifu kare rice", sans "bifu". Juste du "kare rice". C'était bon quand même, soit.

Teri, elle a plus de chance: elle prend toujours le même plat, des kitsune udon. Les udons sont de grosses nouilles blanches et gluantes. Kitsune signifie renard, mais je vous rassure, aucune trace de renard là-dedans. Juste du tofu fris qui a pris la couleur de l'animal...

Kitsune udon dans toute leur splendeur.

Teri-chan. Et derrière elle, l'infâme machine où nous devons retirer un ticket avec le nom de notre plat, écrit en kanjis, bien entendu.

Je reviendrais plus tard sur les possibilités gastronomiques que nous offrent les parages de l'université: ils sont légions.

Car je souhaiterais aussi évoquer mes cours, tout de même. 15 heures de japonais à vitesse grand V, un cours d'Ikebana, un sur la culture japonaise et kyotoïte, un cours de "conversation quotidienne", et mon seul cours en anglais sur la culture populaire britannique (le seul qui soit délivré en anglais, et où nous sommes 5 occidentaux pour 45 japonais. Funky). Jusqu'à présent, nos "devoirs" dans ce cours se résument à devoir écouter du Led Zeppelin et à lire un texte sur les origines du Heavy Metal. Je sens que ça va me plaire, cette classe détente de la semaine. Parfait pour se faire des amis japonais, héhéhéhéhé.
Mais le plus classe à Doshisha, c'est la vue imprenable que nous offrent les salles de cours.
De quoi limiter quelque peu la concentration...

Sur cette montagne, le kanji qui signifie "grand" illuminé par les flammes lors d'un célèbre matsuri qui se déroule chaque année à la mi-août.

Je conclurai cet article avec le récit de la rencontre la plus extraordinaire qu'il m'ait été donné de faire à Kyoto jusqu'à présent. Je sais ce que vous pensez: une GEISHA. Oui, j'en ai croisé une, mais ce n'est pas ce dont je voulais parler.
Non, encore mieux, j'ai pu rencontrer sur mon vélo...
...Bibi le cochon !

Belle bête, n'est-il pas? On peut difficilement trouver plus glamour le long de la kamogawa.

On a essayé de le caresser, mais il est parti en trottinant et en grognant. Dommage que vous ne puissiez pas entendre mon imitation cochonesque. Vous voyez à gauche sa propriétaire, une mamie rigolote. A l'arrière-plan, deux japonaises à l'air aussi ébahi que nous!

Maintenant, il faut que je me prépare à aller en cours. Mais des nouvelles arriveront bien plus vite cette fois ! 



1 commentaire:

  1. Eh bah quoi, c'est un animal de compagnie comme un autre ! Bonjour l'odeur dans son chez-soi si Bibi sent aussi bon que ces congénères frenchy... =D

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