lundi 5 mars 2012

Au pays du riz 3: RRRR LA VIANDE

Bon allez, je profite du temps lugubre pour mettre à jour (enfin, écrire de nouveaux articles, mais pas forcément à jour, eux) le blog. Comme le temps merveilleux  a l'air de se maintenir pour la semaine, vous allez en avoir beaucoup, cette semaine, des articles. Il faut dire que j'ai plein de trucs à vous raconter...

On commence par un petit point très important pour tout français carnivore, de préférence amateur de sang bien rouge, exilé au Japon. LA VIANDE. Oui parce quand on pense au Japon, on pense: riz=sushi=poisson=thon rouge en danger=massacres de dauphins au large des côtes nippones. Non?

Enfin bref, en tout cas on ne parle pas vraiment de viande, mis à part du fameux boeuf de Kobe wagyu (que je vais aller me faire un plaisir de tester sans doute la semaine prochaine, tiens), nourri à la bière et massé au saké. Je vous jure. Aussi, la viande atteint surtout des prix exorbitants. Vous me direz: tout a un prix exorbitant au Japon! Et je vous répondrais: oui, mais là c'est ENCORE PIRE. Si la viande de porc et de poulet est d'un prix convenable, le boeuf, lui, ne rentre pas dans mon budget estudiantin. D'où le fait que je réinvente régulièrement les pâtes à a bolognaise version porc. Fini donc le rosbeef-sauce roquefort de mes dimanches picards.

Mais HEUREUSEMENT pour moi, les dieux shintô japonais ont inventé un truc GENIALISSIME. Le Tabehoudai !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Oui, ça mérite tant de point d'exclamation. Qu'est-ce que le tabehoudai? De la nourriture, à volonté, pendant 2 heures. On a aussi le nomihoudai, la version boissons (alcoolisées, sinon c'est pas drôle).

C'est donc avec un appétit démesuré que nous nous sommes jetés sur deux tabehoudai (à une journée d'écart) après nos examens début février. Un tabehoudai de shabu shabu, sorte de fondue bourguignonne, et un (en fait, on en a fait deux) de yakiniku, sorte de barbecue en provenance de Corée.


On commence avec le shabu shabu: on dispose d'un plat rempli de bouillon, ici eau salée avec une algue qui marine à  l'intérieur, mon préféré car on profite plus du goût de la viande ensuite, et un bouillon type sukiyaki (goût de sauce soja, un peu trop salé à mon goût).

Shabu shabu et l'onomatopée japonaise de la viande trempée dans l'eau bouillante (en français, ça ferait... tshhhh? Aucune idée...)


Et voilà les barquettes de viande fraîche à volonté! On dispose de boeuf, porc, poulet sous différentes formes mais aussi d'autres aliments à faire tremper: du mochi, des nouilles, des udons, de la farce, des légumes (quand même)... et la glace est incluse pour faire passer tout ça en fin de repas.


Teri et Mirah en pleine action.

Au bout d'un moment, les bouillons font un peu caca. La surface s'auréole de mousse étrange extirpée des morceaux de viande. Mais heureusement, le restaurant a tout prévu: nous disposons de mini-chinois pour passer le bouillon et enlever la mousse.


Vous allez me dire: viande + eau bouillante= pas de quoi casser trois pattes à un canard. Mais en fait, le shabu shabu, c'est surtout bon grâce aux deux sauces dans lesquelles on trempe la viande une fois cuite. On peut utiliser deux sauces: une sauce épaisse tirée du sésame ou, ma favorite, la sauce ponzu. La sauce ponzu est un savant mélange entre sauce soja et yuzu, une petite orange japonaise au goût légèrement amer très particulier. Un chouïa épicé, un goût d'agrume prononcé... J'aime tellement la sauce ponzu que j'en boit à la cuillère. Et que j'en mets sur toutes mes viandes, aussi. Je pense désormais que j'en posterai 30 kilos avant mon départ en août.

Il est temps de passer à l'étape 2: le yakiniku, autre incontournable des amateurs de viande fraîche.

Pour le yakiniku (littéralement "viande grillée") c'est simple: on dispose d'un grillage au centre de la table, sous lequel brûle une vaillante flamme, d'une assiette de viande (à renouveler à volonté) et hop, c'est parti.

J'aime moins le yakiniku. Sans doute parce qu'il n'y a pas de ponzu.


J'en profite pour vous présenter notre admirable équipe de dévoreurs, de gauche à droit: Matsumoto sensei (professeur de japonais), Takada sensei, Chun (australien dans mon dorm), Takagishi sensei et Christina, américaine de ma classe au premier semestre. Car il s'agissait d'UN DINER DE CONF(ou presque). Et oui, même loin de sciencespo, on oublie pas les bonnes vieilles habitudes!


Le truc bizarre et strié, presque blanc, sur la gauche, ce sont des abats. C'est après en avoir avalé un avec difficulté (c'était atrocement dégueu, vous voyez) que j'ai compris. Beurk.

Et pour finir cet article en beauté quelques photos prises le soir du yakiniku sous la pluie, dans la célèbre ruelle de Pontocho, coin typique de Kyoto...




²

A très bientôt (cette fois-ci, c'est vrai).

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