lundi 26 mars 2012

Je me baladais à Nagasaki quand soudain... Oh, une tortue géante!

Pour une fois, je ne vais pas repousser ad vitam aeternam  le récit de mes pérégrinations... 
Lundi dernier donc, je partais avec valise et sac à dos en direction de Kobe puis Kyushu, l'une des quatre principales îles constituant l'archipel japonais, la plus au Sud. J'ai pu faire ma bourgeoise en décollant de l'aéroport de Kobe pour une petite heure de trajet, grâce aux tarifs ultra attractifs d'une compagnie low cost japonaise, qui s'est révélée plus luxueuse qu'Air France (sièges en cuir et espace indécent pour les jambes pour un prix ridicule), autant dire que je faisais un peu cette tête :
Arrivée à Nagasaki je débarque à mon auberge de jeunesse, avec l'agréable surprise de trouver un personnel adorable et conciliant (j'ai été conquise quand on m' offert le thé et du gâteau Nagasakien en guise de cadeau de bienvenue). Je pars donc en vadrouille dans les ruelles TRES pentues de la ville pour une tournée des temples (et oui, on ne me changera pas). Comme je l'ai déjà dit, mais ça ne fait pas de mal de répéter pour bien insister, Nagasaki est une ville TRES pentue, car grignotant sur les flancs des monts avoisinants. Chose tut de même pas si courante que ça au Japon où toutes les grandes villes que j'ai pu voir sont en majorité plate, construites dans la vallée et assez peu à flanc de montagne (Kyoto, par exemple, essentiellement située dans un bol, seuls les quartiers extrêmement limitrophes étant un peu en hauteur, et encore, pas autant qu'à Nagasaki, dont le centre lui même est très vallonné).

Au détour d'une rue pentue, donc, je vois CA: une statue géante de Kanon  située sur une non moins géante tortue.

Je perds de vue cette vision onirique alors que je découvre le sanctuaire des 26 martyrs, chrétiens originaires d'Osaka et de Kyoto crucifiés par le shogun (enfin, pas lui en personne, bien sûr) en 1597 (à l'époque, la chrétienté était persona non grata au Japon).


Quand je vous disais PENTU

Quelques centaines de mètres plus loin je retrouve la structure étrange et d'un goût douteux, il faut le dire, qui s'avère être un temple (!), le Fukusaiji.

J'ai quelques doutes sur l'inspiration architecturale...


Tandis que je demande mon chemin à un monsieur âgé devant cet édifice, celui-ci me court après ensuite en m'offrant une grappe de bananes et en me demandant "de faire attention à moi". Je crois que je vais recommencer à me balader toute seule dans les rues, je vais finir par devenir riche (ce n'est pas la première fois que des japonais m'offrent un petit cadeau où m'abordent pour discuter, peut-être parce qu'ils s'inquiètent de me voir toute seule? Enfin si ça se trouve, j'avais juste l'air affamée !)

Temple Shôfukuji.



Toits monstrueux.



Au Suwa Jinja.


Apparemment, les fidèles enserrent les pattes de cette statues de lions koma-inu avec des ficelles de papier afin de se débarrasser des mauvaises habitudes.

Mini Fushimi Inari

Arbre-dieu.


Kofuku-ji

Plaquette votive au Kofukuji demandant aux dieux d'accorder une longue vie en amoureux... "zutto ishioni iraremasu youni", littéralement "afin d'être ensemble pour toujours".


Les pruniers en fleur... avant les sakuras!!


Signe pandatesque enjoignant de s'arrêter et de regarder à droite puis à gauche avant de traverser.


Le Megane Bashi ou "pont lunettes" qui doit son nom à l'amusant effet induit par les reflets sur la rivière. Il s'agit du plus ancien pont de la ville.

Je ne vous raconte même pas les hordes de couples venus se photographier devant cette pierre.

Le soir venu je monte au sommet du mont Inasa qui permet d'admirer la vue splendide sur le port et la baie de Nagasaki.Elle est même classée parmi les trois meilleures vues de nuit au Japon (oui oui, les Japonais ont des classement pour tout, généralement les "trois meilleures vues [...]". Cette vue est spécifiquement appelée "Ten Million Dollars View" soit la "Vue aux dix millions de dollars": je ne trouve pas ça très poétique, je l'aurais plutôt appelée la Vue aux étoiles moi, mais bon.

A cette occasion, trois américains rencontrés à mon hôtel m'ont accompagnée, Joel, David et Alex. Comme quoi voyager seul c'est aussi de chouettes rencontres.



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