Lentement mais sûrement

Alors que nous sortons d'une abominable (il faut bien le dire) semaine de (dés-)orientation à Doshisha, le chemin tortueux que nous suivons depuis notre arrivée semble s'éclairer.

En effet, aujourd'hui, Teri, Hanako et moi avons obtenu la récompense suprême: un KEITAI. Soit le téléphone portable japonais.

Tadaaam

Comme nous avons opté pour la solution du Prepaid Phone, beaucoup plus économique (3300 yens pour deux mois avec mails illimités, mais attention, les mails utilisant les adresses email spécifiques aux portables japonais. Vous pouvez bien sûr m'envoyer un mail à partir de votre boîte gmail, entg ou autre sur l'adresse de mon portable gratuitement: pandalostinjapan@softbank.ne.jp).

Toutefois, cela ne s'est pas fait en un jour. Explication.

Les étrangers résidant au Japon doivent surmonter tout un tas de paperasse à la mairie de l'arrondissement afin d'obtenir la précieuse "Alien Registration Card" (le nom veut tout dire), sésame pour toutes les démarches  nécessaires pour vivre au Japon (obtenir un compte en banque, un keitai etc...). ces démarches, nous les avons accomplies mercredi, pour finalement apprendre qu'il nous faudrait revenir vendredi, afin d'obtenir non pas la carte en elle-même, mais un certificat attestant de notre démarche, vu que la carte n'arrivera pas avant fin octobre. Pourquoi ne peuvent-ils pas donner le certificat avant? Mystère... 

Nous y retournons donc hier, vendredi, et obtenons également l'assurance maladie japonaise, qu'il nous faudra payer chaque mois. Le certificat est également payant: 1500 yens de moins dans nos poches. Impressionnant comme les frais s'accumulent sans presque qu'on les remarque...

Motivés, nous partons ce midi après une grasse mat méritée afin d'obtenir le keitai, nécessaire dans la chaîne qui nous mènera au compte bancaire japonais. En arrivant à Yodobashi Camera, la caverne d'Ali Baba de l'électronique et de tant d'autres choses encore, nous tombons sur un curieux spectacle...

Vous l'avez reconnu, c'est Pikachu! Présentement en train de faire de la publicité pour Soft Bank, une compagnie de Keitai, justement.

Je ne sais pas si le bonhomme à l'intérieur se sent oppressé ou quoi, mais il n'arrête pas de bouger alors que Teri essaie de prendre une photo décente de Mirah et moi.

Teri a réussi à le coincer et stoppe son bras. Quant à moi, il me fait peur ce Pikachu.

Au comptoir Softbank, conseillée par une amie anglaise, Emily, qui y a acheté son prepaid Phone, nou nous heurtons, ou plutôt JE me heurte à une difficulté de taille: je suis, selon la loi japonaise, mineure. La majorité étant à 20 ans, et mon anniversaire tombant dans deux mois, je ne peux acheter de téléphone sans l'accord de mes parents rédigé en japonais. Bien que très compréhensif et très désolé, le vendeur ne plie pas, même quand je lui explique que mes parents ne sont pas au Japon et ne peuvent d'ailleurs ni lire, ni écrire en japonais. De toute façon il n'a pas assez de Prepaid phones pour nous trois, Hanako est donc la seule à en acheter un, tandis que Teri et moi partons tenter notre chance dans une autre boutique Softbank à la gare de Kyoto, en face de Yodobashi.

Et là, miracle, je tais mon âge et quand la vendeuse le remarque enfin, elle demande juste à Teri d'être ma garante et de signer le papier requis. YATTAAAAAAAAAAA ! J'ai désormais un Keitai.

Teri m'enjoint de ne pas délivrer mon numéro à d'obscurs inconnus, car sinon, elle me confisquera mon portable. Ca roule pour moi.

Comme toutes ces émotions nous ont creusé, nous partons explorer le 6ème étage rempli de restos de Yodabashi qui décidément, est un endroit magique. Et là, nous nous installons pour déguster un Teppan-yaki, genre de cuisine japonaise où les ingrédients dont placés sur une plaque en fer chauffante type plancha ou barbecue sur notre table. En l’occurrence, des nouilles yaki-soba accompagnées de pommes de terre, d'asperges et d'oignons.

Oui, je me suis vite adaptée à la photo mode doigts en V.

La plaque en fer (c'est chaud, très chaud).

En train de faire mumuse avec mon Keitai.

Teri-chan!

Une limonade au goût de dentifrice.

Déliciu comme dit Teri.

Un peu galère à manger. Ou c'est moi qui ne suis pas douée (c'est sans doute ça).

Elle n'est pas en train de manger, mais de prendre la pause.

Après ce festin, nous achetons des petits bidules kawai à accrocher au téléphone: je n'achète qu'un petit panda et un hibou-clochette. Mais j'espère bien trouver un Totoro un de ces quatre!

Sur ceux, nous rentrons pour que je puisse assister à mes rendez-vous skype du jour. C'est que je suis quelqu'un de très demandé, vous comprenez.

Mais maintenant, vous savez où me joindre, à toute heure du jour et de la nuit.

Matane!